Comment favoriser l’expression de l’intelligence collective ?
L’intelligence collective, c’est la capacité à mettre en commun les compétences et connaissances disponibles au sein d’un groupe, pour répondre à un objectif. En clair, il s’agit de capitaliser sur les informations détenues par chacun et sur les idées de tous pour trouver la solution la plus pertinente ou performante en réponse à une situation donnée. Dans quels contextes avoir recours à l’intelligence collective et à quelles fins ? Quels sont les bénéfices de la mise en commun des expériences ? Comment réussir un atelier d’intelligence collective ? On vous dit tout.
Les principaux bénéfices de l’intelligence collective
Il est parfois nécessaire de respecter un processus dans lequel chacun connaît son rôle et peut agir rapidement. Le recours à l’intelligence collective se révèle néanmoins particulièrement intéressant pour résoudre des problèmes complexes, repenser des processus ou encore dans des contextes incertains de réorganisation et d’adaptation au changement.
L’intelligence collective permettra notamment de :
- trouver des solutions efficaces, plus innovantes et adaptées à la problématique grâce aux expériences de chacun ;
- augmenter le niveau de confiance au sein de l’équipe, en faisant collaborer au même niveau l’ensemble des participants, indépendamment de leur fonction ;
- responsabiliser le collectif, en plaçant au centre des priorités de tous la réalisation de la mission ;
- booster la créativité du groupe, en s’appuyant sur des exercices et des outils d’intelligence collective variés, qui permettent d’expérimenter des modes de travail plus ouverts, dans une dynamique de Test and Learn.
Le recours à l’intelligence collective représente ainsi également un apport non négligeable lorsqu’il s’agit de repenser un modèle ou des méthodes de travail, c’est-à-dire lorsque l’on cherche à innover au sein d’une équipe. Chacun des participants va ici contribuer à une réflexion commune à l’équipe, pour réaliser un objectif devant conduire à une amélioration, opérationnelle par exemple. Mais comment mettre en place un atelier d’intelligence collective pour mener à bien des projets stratégiques ?
6 clés pour réussir un atelier d’intelligence collective
Pour être efficaces, il est préférable que les ateliers soient séquencés et animés par un facilitateur (neutre et garant du cadre). D’après notre expérience, une sélection de 4 à 8 participants, choisis pour leur diversité et leur intérêt commun à travailler sur un sujet donné, permet de s’assurer que chacun ait sa place. Mais on pourra également envisager de faire interagir un groupe plus large à travers des exercices d’intelligence collective adaptés tels que le world café. Quel que soit le contexte, les conditions de réussite d’un atelier visant à faire parler le collectif restent les mêmes.
Nous avons ainsi défini 6 facteurs de succès pour des ateliers d’intelligence collective réussis :
1. Permettre la liberté de mouvement : pouvoir se déplacer dans l’espace ouvre des perspectives mentales. Il est recommandé de laisser l’accès libre à différents espaces pour permettre aux participants de s’isoler, de marcher, d’ouvrir leurs chakras en somme !
2. Miser sur la bienveillance : adopter une attitude accueillante et laisser le droit à l’erreur sans jugement encourage les membres du groupe à s’exprimer librement. Les émotions positives accentuent l’ouverture d’esprit et l’envie de coopérer.
3. Encourager l’écoute : tout apport sur le sujet peut permettre à un autre membre de l’équipe de rebondir, de tirer un fil. Le collectif se nourrit de chaque remarque, objection, réflexion. Le facilitateur doit inviter l’ensemble du groupe à se montrer attentif et à partager ses impressions.
4. Respecter la durée des différentes séquences : sous l’effet de l’adrénaline, le cerveau humain va plus facilement prioriser et produire des solutions si l’on annonce au préalable le temps dédié à chaque séquence. Il s’agira donc de privilégier plusieurs plages d’échanges assez brèves plutôt que d’embarquer le groupe dans une séquence trop longue, moins structurée.
5. Laisser les participants prendre possession de l’espace et des outils de travail : chacun aura besoin, pour exprimer au mieux ses idées, d’aménager son espace de travail de manière à se sentir à l’aise et en confiance. On pourra notamment mettre à leur disposition des outils permettant l’expression de leur créativité (crayons, stylos, blocs-notes, tableaux, etc.).
6. Partager, faire parler, relancer : le facilitateur aura pour mission d’animer l’atelier de façon à ce que les contributions se multiplient, notamment en début de processus, afin d’élargir le champ des possibles dans la phase de divergence. En les écrivant sur un support visible de tous, il invitera chacun à rebondir sur les idées déjà évoquées, ce qui enrichira le processus créatif et permettra de renforcer l’investissement de chacun au fil de la séance.